La phase préalable au programme d’actions de prévention des inondations (PAPI) Bruche Mossig comprend une étude globale du bassin versant Bruche Mossig et l’élaboration d’un schéma de gestion du risque inondation. L’étude comprend :

    • Un diagnostic hydrologique : l’évolution du débit des cours d’eau selon la quantité de pluie qui tombe. Deux phénomènes météorologiques pouvant générer des crues seront pris en compte : des phénomènes « d’hiver » avec une pluie sur plusieurs jours, parfois combinée à la fonte des neiges (comme en février 1990) et des phénomènes de « printemps/été » de type orages, souvent localisés, avec une forte intensité pluviométrique (comme en juin 2016 à Wasselonne ou en juin 2018 à Gresswiller).
    • Un diagnostic hydraulique : une modélisation du bassin versant permet de simuler différents niveaux de crues et de calculer les hauteurs et les vitesses dans la rivière. La modélisation permet d’identifier les zones inondées aussi appelées enveloppes de crues. L’étude prend en compte les aménagements existants pour la protection contre les inondations, tels que les digues.
    • Un diagnostic hydromorphologique : un diagnostic de l’état physique et écologique des rivières, de la capacité de mobilité de la rivière, de la présence et de la fonctionnalité des zones humides, des altérations aux écosystèmes aquatiques.
    • Un diagnostic des enjeux : un recensement des bâtiments et activités potentiellement inondables (habitations, services publics, entreprises, réseaux de transports, réseaux d’énergie, etc.).

L’ensemble de ces diagnostics permettra ensuite d’évaluer la vulnérabilité du territoire aux inondations et de montrer les zones les plus exposées à ce risque. Pour la première fois, une carte des zones inondables sera produite sur les affluents de la Bruche (Ruisseau d’Albet, Framont, Climontaine, Magel, etc.).

La deuxième phase de l’étude consiste à proposer des solutions pour réduire les conséquences dommageables des inondations. Par exemple, il pourrait être envisagé de redonner plus de place à la rivière ou de sur-inonder des zones sans enjeux bâtis déjà inondées à l’aide d’ouvrages dits de « ralentissement des crues ». Une stratégie d’adaptation des bâtiments existants pourrait aussi être proposée dans certains secteurs avec la préconisation de dispositifs de protection individuels. Pendant cette deuxième phase, une concertation sera organisée avec les acteurs du territoire et les habitants pour construire un projet partagé, qui répond aux préoccupations locales. Les solutions retenues seront réalisées dans le cadre d’un PAPI Bruche Mossig, à partir de 2025/2026.

La mission d’une durée de 2 ans a été confiée en novembre 2022 aux bureaux d’études SETEC HYDRATEC et SEPIA CONSEILS pour un montant d’environ 600 000 €.

Phase 1.1 État des lieux

Le risque inondation par débordement de la Bruche est relativement bien connu. Des plans de prévention des risques inondations ont été établis par les services de l’État (approuvés en 2019) et des stations hydrométriques permettent de suivre les variations de niveaux d’eau. La connaissance des zones inondables nécessite toutefois d’être actualisée pour prendre en compte l’évolution du territoire (urbanisation, voiries, modification de la topographie, etc.).

Le fonctionnement des affluents de la Bruche est beaucoup moins connu, ils n’ont pas (ou peu) fait l’objet d’études hydrauliques. Ces affluents sont particulièrement sensibles aux risques de débordement « rapide » suite à un orage par exemple. Afin de collecter des données de terrain, le Syndicat et le bureau d’études Hydratec ont mené des ateliers de cartographie participative avec les communes aux mois de janvier et février 2023. Ces ateliers ont permis d’identifier les zones inondées par le passé, les ouvrages qui font obstacles aux écoulements, les projets d’aménagement à proximité des cours d’eau, les érosions de berges, etc. Ce partage de connaissance est indispensable pour que les modélisations hydrauliques soient les plus réalistes possibles.

En complément, le bureau d’études a réalisé des investigations de terrain et une analyse bibliographique des études et données existantes.

   

La phase 1.3. « état des lieux » est terminée et a été validée en juin 2023.

Rapport : Etat des lieux, juin 2023, Hydratech et Sepia Conseils pour le Syndicat mixte du Bassin Bruche Mossig

 

Phase 1.2 Hydrologie (en cours)

Cette phase consiste à déterminer la réaction du débit d’une rivière en fonction de la pluie qui tombe sur le bassin versant (durée, intensité). Les résultats de cette phase sont des données de débits en fonction de la quantité de pluie tombée.

Des débits statistiques sont ainsi déterminés. Par exemple, le débit centennal correspond à une crue qui a 1 (mal)chance sur 100 de survenir chaque année. Ces résultats sont comparés à des épisodes de crues connus pour les vérifier, à partir des données MétéoFrance et des observations de terrain.