Le Canal de la Bruche a été construit et mis en service par Vauban en 1682. Il est alimenté par la Bruche et la Mossig, par une prise d’eau principale à Wolxheim, et rejoint l’Ill à Strasbourg. Sur son tracé, le canal alimente une dizaine de cours d’eau, appelés Muhlbach. La majorité de ces cours d’eau a historiquement été utilisée pour alimenter des moulins : Muhlbach signifie « ruisseau du moulin« .

Ces petits cours d’eau artificialisés résistent difficilement aux périodes de sécheresse qui ont des conséquences sur la biodiversité aquatique. Le Syndicat mixte du Bassin Bruche Mossig a donc lancé une étude sur ce réseau hydrographique, pour mieux connaître les problématiques et apporter les solutions adaptées.

L’étude concernera 10 Muhlbach entre Wolxheim et Eckbolsheim. Le Muhlbach de Koenigshoffen à Strasbourg n’est pas intégré à l’étude car il quitte le bassin versant de la Bruche et il fait l’objet de projets de renaturation portés par l’Eurométropole de Strasbourg. Le Muehlbach d’Osthoffen-Achenheim n’est pas concerné car il est alimenté naturellement et il fait également l’objet d’un projet porté par l’Eurométropole de Strasbourg pour la prévention des inondations et la restauration des milieux aquatiques.

La première phase de l’étude consiste à :

  • établir une cartographie précise des Muhlbach, de leurs bras et des ouvrages qui les jalonnent
  • établir un diagnostic hydraulique : quantifier la répartition des débits entre le Canal et les Muhlbach, étudier l’impact des ouvrages hydrauliques (vannes par exemple), définir le débit minimal idéal pour chaque Muhlbach
  • établir un diagnostic écologique : identifier les espèces présentes dans les Muhlbach, expertiser l’état des milieux aquatiques (fond du lit, berges, végétation)
  • établir un diagnostic des usages : prises d’eau pour les étangs de pêche, abreuvement de troupeaux, moulins en activité, etc.

A partir de ce diagnostic complet, un schéma de gestion des Muhlbach sera élaboré et comprendra des propositions d’interventions par tronçons : gestion des débits, travaux de renaturation, rattrapage d’entretien de la végétation, etc.

L’étude a été confiée au bureau d’études ANTEA en juin 2023, pour une durée de 18 mois.